RECONSTRUCTION MAMMAIRE

RECONSTRUCTION MAMMAIRE À MARSEILLE

  • Durée 1H-3H
  • Anesthésie Générale
  • Hospitalisation Ambulatoire
  • Reprise du travail 4-30 jours

Reconstruction mammaire
à Marseille

Le cancer du sein est l’un des cancers les plus fréquents : il touche environ 1 femme sur 8 en France. Son traitement est à la fois médical (radiothérapie, chimiothérapie…) et chirurgical (mastectomie partielle ou totale), et sa prise en charge est multidisciplinaire (cancérologues, radiothérapeutes, gynécologues et chirurgiens plasticiens).

La chirurgie réparatrice est l’essence même du métier de chirurgien plastique. La reconstruction mammaire permet de reconstruire un sein après une mastectomie, grâce à une grande diversité de techniques. Cette reconstruction peut être immédiate (dans le même temps que la mastectomie) ou bien secondaire (plusieurs mois ou années après la mastectomie). Elle peut également être partielle (seule une partie du sein est à reconstruire) ou totale (l’intégralité du sein est à reconstruire).

Les objectifs d’une reconstruction mammaire sont nombreux :

  • Recréer à la fois la forme et le volume du sein, pour restaurer son intégrité physique ;
  • Retrouver sa féminité, le sein étant un des symboles forts de celle-ci ;
  • Symétriser le sein restant ;
  • Reconstruire l’aréole et le mamelon ;
  • Améliorer le bien-être physique et psychologique.

À qui s’adresse la
reconstruction mammaire ?

Elle s’adresse aux patientes ayant eu, dans le cadre du traitement de leur cancer du sein :

  • Une mastectomie totale : tout le sein a été amputé (incluant la peau du sein et la glande mammaire) ;
  • Une mastectomie conservatrice de l’étui cutané : seule la glande mammaire a été retirée (la peau est conservée, à l’exception de l’aréole) ;
  • Une mastectomie partielle ou « tumorectomie » : une partie seulement de la glande mammaire a été enlevée (la peau est conservée).

La reconstruction mammaire permet de recréer à la fois la forme et le volume du sein.

Comment se déroule la consultation
de reconstruction mammaire ?

Lors de la première consultation, je me renseigne sur votre état de santé, j’écoute votre demande puis je vous examine pour pouvoir vous conseiller au mieux. Plusieurs éléments sont importants à connaître :

  • La nature du cancer du sein que vous avez eu ;
  • Les traitements qui ont été faits jusqu’à présent : radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie, mastectomie, ablation des ganglions axillaires… ;
  • Les traitements qui sont encore à prévoir (notamment la date de fin de la radiothérapie et de la chimiothérapie).
  • Le volume et la forme de votre sein controlatéral, car dans la majorité des cas il sera nécessaire de le symétriser pour obtenir un résultat global satisfaisant.

Après examen, je vous explique les différentes méthodes de reconstruction avec leurs avantages et leurs inconvénients, notamment l’emplacement des cicatrices et le déroulement de l’intervention, ainsi que les suites opératoires. Je vous conseille au mieux par rapport à votre demande et votre morphologie, mais je ne vous impose rien : nous décidons ensemble de la technique la plus adaptée à votre cas.

Je vous expose également le « plan de traitement personnalisé » de votre reconstruction, qui comprend 3 grandes étapes :

  • 1. La reconstruction du sein qui a été amputé ;
  • 2. La symétrisation du sein controlatéral ;
  • 3. La reconstruction de l’aréole et du mamelon.

Un temps de réflexion est bien souvent nécessaire pour vous permettre de « mûrir » votre décision.

Lors de la deuxième consultation, nous signons ensemble les différents documents et nous prenons des photographies afin de mieux appréhender l’avant/après.

Une consultation avec le médecin anesthésiste est également indispensable avant l’intervention, afin de prescrire le bilan pré-opératoire et éventuellement d’arrêter certains traitements.

Il est indispensable de réaliser une échographie mammaire et une mammographie, voire une IRM avant l’intervention. Enfin, il est recommandé d’arrêter le tabac au moins 1 mois avant et 1 mois après la chirurgie.

Comment se déroule une reconstruction mammaire ?
Quelles sont les différentes techniques possibles ?

Plusieurs méthodes de reconstruction mammaires existent, chacune avec ses avantages et ses inconvénients.

La reconstruction mammaire par prothèse seule

Elle se déroule sous anesthésie générale, et dure environ 1h.

L’intervention consiste à reconstruire le volume mammaire par une prothèse en silicone, placée le plus souvent sous la peau et le muscle grand pectoral. Cette méthode permet de récréer un volume immédiatement et offre un grand choix de tailles de prothèses.

Il faut toutefois disposer de suffisamment de peau au niveau du sein pour pouvoir mettre une prothèse définitive d’emblée, car sinon celle-ci risque de trop « tirer » sur la peau (il y a alors un risque de complications). Dans le cas où il n’y aurait pas suffisamment de peau, il est nécessaire de mettre en premier lieu une prothèse gonflable (appelée expandeur) pour « étirer » la peau, puis secondairement (une fois que la peau est suffisamment étirée), mettre une prothèse définitive.

La cicatrice est habituellement située au même niveau que la cicatrice de mastectomie, et il n’est pas nécessaire d’en faire une nouvelle.

 

La reconstruction mammaire par lipofilling ou injection de graisse

Elle se déroule sous anesthésie générale, et dure environ 1h30.

L’intervention consiste à reconstruire le volume mammaire grâce à votre propre graisse. Une liposuccion est réalisée dans différentes zones ; la graisse est récupérée, purifiée, puis réinjectée au niveau de votre sein pour le reconstruire.

Cette méthode est préconisée lorsque le volume à reconstruire est modéré. Elle donne des résultats très naturels, et a l’avantage de ne pas avoir recours à un corps étranger. Toutefois, la quantité de graisse à injecter est limitée, et plusieurs séances sont souvent nécessaires pour reconstruire totalement un sein.

Les cicatrices sont très discrètes (1 à 2 mm).

 

La reconstruction mammaire par lambeau de grand dorsal +/- prothèses

Elle se déroule sous anesthésie générale, et dure environ 3h.

L’intervention consiste à prélever un muscle du dos, le grand dorsal, avec la peau et la graisse sus-jacentes, puis à le transférer au niveau du sein. Le muscle reste attaché au niveau de l’aisselle pour assurer sa vascularisation (sans laquelle il ne peut pas vivre).

Il s’agit d’une technique sûre et fiable pour reconstruire un sein, avec un taux d’échec inférieur à 1%. Cette méthode a l’avantage d’apporter de la peau et de la graisse, permettant une reconstruction complète.

En cas de volume insuffisant, il est possible d’y associer une prothèse mammaire ou un lipofilling. L’inconvénient réside dans le prélèvement du muscle grand dorsal, qui peut provoquer des douleurs.

Les cicatrices sont situées au niveau du dos et au niveau de la cicatrice de mastectomie.

 

La reconstruction mammaire par lambeau libre abdominal (DIEP)

Elle se déroule sous anesthésie générale, et dure environ 6h.

L’intervention consiste à prélever la peau et la graisse du ventre en un seul bloc, et de le transférer au niveau du sein. Cette intervention nécessite de la microchirurgie (suture des artères et des veines sous microscope) pour revasculariser le lambeau. Cette méthode donne des résultats très naturels.

Il s’agit d’une intervention lourde et nécessitant du matériel de pointe ; elle est quasi-exclusivement réalisée en milieu hospitalier par des équipes spécialisées. Le taux d’échec est de 5 à 10%.

Les cicatrices sont être situées au niveau du ventre (comme pour une abdominoplastie) et au niveau de la cicatrice de mastectomie.

 

La symétrisation de l’autre sein

Selon les cas, on pourra :

  • Remonter le sein ;
  • Augmenter le volume du sein (par prothèse ou lipomodelage) ;
  • Réduire le volume du sein.

 

La reconstruction de l’aréole et du mamelon

Elle vient finir la reconstruction. La reconstruction de l’aréole peut s’effectuer par tatouage ou par greffe de peau, tandis que le mamelon est reconstruit grâce à un lambeau (on plicature la peau sur elle-même pour reconstruire le mamelon).

 

Dans tous les cas

Des dessins sont réalisés avant l’opération, dans votre chambre, pour déterminer la position de la cicatrice.

Toutes les sutures sont faites avec du fil résorbable, ainsi il n’y pas de points de suture à retirer après l’opération. J’applique ensuite le laser UrgoTouch sur les cicatrices afin d’obtenir le meilleur résultat esthétique (en savoir plus).

Les résultats après une chirurgie
réparatrice des seins

Le résultat est visible immédiatement après l’intervention, mais le sein reconstruit va évoluer au cours des premiers mois post-opératoires. Si l’on compte l’opération de symétrisation du sein restant et la reconstruction du mamelon, la reconstruction mammaire dure au total 1 an.

Reconstruction mammaire – Résultat avant après

Des photos avant/après de reconstruction mammaire seront prochainement en ligne. Dans l’attente, je serai ravi de vous les montrer lors de votre consultation au cabinet.

Et après une chirurgie
de reconstruction
mammaire ?

Et après une chirurgie
de reconstruction
mammaire ?

La durée d’hospitalisation est de 0 (ambulatoire) à 4 nuits selon la méthode choisie. Je passe vous voir le lendemain de l’intervention pour m’assurer que tout va bien, et je repasse autant de fois qu’il est nécessaire avant le jour de votre sortie de la clinique. En cas de réalisation d’un lambeau, je surveille sa vitalité chaque jour.

Les douleurs sont plus ou moins intenses les premiers jours selon la reconstruction, mais elles sont efficacement calmées par des antalgiques. Des ecchymoses (bleus) sont fréquentes pendant les 15 premiers jours après l’intervention.

Les consignes post-opératoires sont les suivantes :

  • Ne pas porter des charges lourdes pendant les 15 premiers jours (cela peut provoquer des douleurs vives, des saignements et altérer le résultat esthétique de l’opération)
  • Douche au savon quotidienne (sans les pansements) dès le lendemain de l’intervention
  • Port de bas de contention pendant 7 jours
  • Pas de bain de mer et/ou de piscine pendant 1 mois
  • Pas de soleil sur les cicatrices pendant 1 an
  • Selon les cas, le soutien-gorge de contention est à porter jour et nuit pendant 1 mois et demi

Cicatrices :

  • Évolutives pendant la première année post-opératoire
  • Visibles au cours des premiers mois, puis de plus en plus discrètes et fines
  • Aspect final obtenu au bout de 1 an après l’intervention

Reprise des activités :

  • Quotidiennes : dès le lendemain ou quelques jours après l’intervention (variable selon l’intervention)
  • Professionnelles : 4 à 30 jours après l’intervention (variable selon l’intervention)
  • Sportives : 4 à 8 semaines après l’intervention (variable selon l’intervention)

Pour aller plus loin :

Quels sont les risques d’une
reconstruction mammaire ?

Les risques varient selon la technique réparatrice employée. Les risques les plus fréquents sont :

  • Un hématome : il survient généralement dans les 24h qui suivent la chirurgie, et nécessite parfois une réintervention pour être évacué ;
  • Une nécrose de la peau du sein : en cas de mastectomie conservatrice de la peau ;
  • Une nécrose du lambeau, c’est-à-dire la mort du lambeau ;
  • Une infection : toujours possible mais rare ;
  • Une absence de sensibilité au niveau du sein reconstruit : celle-ci revient progressivement, le plus souvent partiellement ;
  • Les risques thrombo-emboliques : phlébite et embolie pulmonaire ;
  • Un retard de cicatrisation et/ou une cicatrisation pathologique.

Combien coûte une
reconstruction mammaire ?

Le prix d’une chirurgie réparatrice des seins varie selon la durée, la complexité et les particularités de l’intervention (technique employée, éventuels gestes associés…). Un devis détaillé et personnalisé vous sera remis à l’issue de votre première consultation.

L’intervention est partiellement prise en charge par la sécurité sociale.

Questions fréquentes sur la reconstruction mammaire

Quelle est la meilleure méthode de reconstruction mammaire ? Laquelle choisir ?

La meilleure méthode est celle qui vous convient, en tenant compte de ses avantages et des ses inconvénients ! Le choix est guidé par vos désirs, et par les possibilités techniques : certaines méthodes ne sont pas réalisables chez toutes les patientes. Ainsi, il est indispensable d’en parler avec votre chirurgien pour définir la méthode la plus adaptée.

Quand peut-on faire une reconstruction mammaire immédiate ?

Une reconstruction mammaire immédiate (en même temps que la mastectomie) est possible dans certains cas, notamment quand il n’y a pas de radiothérapie prévue après l’intervention. En pratique, c’est votre gynécologue qui vous le propose quand c’est possible. L’opération se fait alors en double équipe (gynécologue et chirurgien plasticien).

Qu’est-ce qu’un lambeau ?

Un lambeau est une technique permettant d’apporter du tissu (peau, graisse, muscle, os…) pour reconstruire une perte de substance. Le lambeau est vascularisé par une artère et une veine qui lui sont propres, à la différence de la greffe.

J’ai eu de la radiothérapie. Quand puis-je faire ma reconstruction mammaire ?

Il est conseillé d’attendre 1 an après la fin de la chimiothérapie avant de débuter une reconstruction de votre sein, car autrement le risque de mauvaise cicatrisation est trop important (la radiothérapie « abîme » la peau).

J’ai eu de la chimiothérapie. Quand puis-je faire ma reconstruction mammaire ?

Il est habituellement conseillé d’attendre 3 mois après la fin de la chimiothérapie avant de débuter une reconstruction de votre sein.

Suis-je obligée de reconstruire mon sein après une mastectomie ?

Non ! La reconstruction est un choix personnel, et ce n’est en aucun cas obligatoire.

Si une technique échoue, est-il possible de reconstruire mon sein par une autre méthode ?

Oui, il est tout à fait possible d’entreprendre une autre méthode : ce n’est pas parce qu’une technique a échoué qu’il n’y a pas d’alternative possible.

Combien de temps dure la période de reconstruction mammaire ?

Il s’agit d’un processus long : en moyenne, 1 an est nécessaire pour reconstruire complètement un sein.

L’intervention est-elle prise en charge par la sécurité sociale ?

Oui, l’intervention est prise en charge partiellement par la sécurité sociale.

La reconstruction de l’aréole et du mamelon est-elle obligatoire ?

Non, même si à mon sens la reconstruction de l’aréole permet un aspect plus « naturel » du sein reconstruit.

Les prothèses mammaires empêchent-elles la surveillance du cancer du sein ?

Non, heureusement ! Je vous conseille toutefois de faire votre surveillance auprès d’un centre expérimenté.

Peut-on reconstruire un sein et symétriser l’autre en même temps ?

Théoriquement, oui. Je le déconseille toutefois, car il vaut mieux attendre que le sein reconstruit ait fini de cicatriser avant de faire la symétrisation. En effet, le sein reconstruit va évoluer au cours des premiers mois, et la symétrisation sera plus précise (et plus jolie !) si elle est faite dans un second temps.