COMMENT SAVOIR SI ON A BESOIN DE CHIRURGIE ESTHÉTIQUE ?

Page rédigée par le Docteur Raphaël Barthelemy le 24 mars 2024

« Docteur, ai-je besoin de quelque chose » ? Il n’est pas évident de répondre à cette question ! Pourtant, nombreux sont les patients qui me la posent en consultation, car ils ne savent pas très bien ce dont ils ont besoin… Mais alors, comment savoir si l’on a besoin de chirurgie esthétique ?

1. Écouter vos envies

Bien souvent, ce n’est pas une question de « besoin » mais bien d’envie, de désir de se faire opérer et/ou d’avoir recours à de la médecine esthétique (injections de botox et d’acide hyaluronique). Cette notion d’envie est au cœur de la démarche en chirurgie esthétique, puisqu’il s’agit d’une chirurgie qu’on décide de faire, qui n’est pas imposée par un problème de santé.

Prenons le cas du lifting du visage par exemple, qui cristallise souvent cette question du « besoin » de se faire opérer. Il y a des femmes (et des hommes !) qui sont très ridés, dont le visage est relâché – qui selon moi auraient bien besoin d’un lifting ! – et qui pour autant sont très heureux comme cela et n’ont aucune envie de se faire opérer. Pour ceux-là, il ne faut surtout pas qu’ils se fassent opérer car ils n’en ressentent pas le besoin. On fait de la chirurgie esthétique avant tout pour se faire plaisir !
À l’inverse, certaines personnes ont un relâchement très léger du visage, mais ils le vivent extrêmement mal et sont très demandeurs d’une intervention de rajeunissement. Dans ce cas de figure, une intervention est indiquée.

2. Faire confiance à votre chirurgien

Avoir envie est le premier point nécessaire pour faire de la chirurgie esthétique, nous venons de la voir. Mais cela ne suffit pas ! Il faut ensuite que votre chirurgien valide votre projet. En effet, on pense parfois avoir envie – ou besoin – d’une intervention, mais celle-ci peut ne pas être indiquée pour vous. En d’autres termes, il faut faire confiance à votre chirurgien qui va vous guider dans votre démarche et vous conseiller au mieux. C’est lui qui doit vous indiquer le traitement le plus adapté pour vous, et à l’inverse vous déconseiller les traitements non adaptés.
Un exemple concret pour illustrer mon propos : de nombreux patients viennent me voir pour bénéficier d’injections pour lutter contre le relâchement du bas du visage ; ces injections sont la plupart du temps inutiles voire nuisibles, car le véritable traitement efficace est un lifting du visage.

Un cas particulier est celui de la dysmorphophobie, qui est une pathologie psychiatrique caractérisée par une pensée obsédante autour de défauts imaginaires ou très légers de l’apparence physique. Cette pensée provoque une grande préoccupation et une grande souffrance. Une intervention de chirurgie esthétique n’est évidemment pas indiquée dans ce cas de figure, car elle ne règlerait en rien le problème. Un traitement psychiatrique est en revanche bénéfique.

3. Ne pas (trop) écouter votre entourage

À l’inverse de votre chirurgien esthétique, votre entourage n’est en général pas très objectif quant au « besoin » d’avoir recours à la chirurgie esthétique. Votre famille vous dira certainement que vous n’en avez pas besoin ! A l’inverse, des contacts pas forcément bienveillants vous diront que vous en avez bien besoin… Pour ne pas vous perdre, retenez que votre seule boussole, c’est la vôtre !

Pour conclure, on peut dire qu’en réalité, il n’y a jamais « besoin » d’avoir recours à la chirurgie esthétique, car on peut très bien vivre heureux et épanoui sans jamais se faire opérer. En revanche, dès lors qu’on en ressent l’envie, se faire opérer c’est se faire plaisir ! Votre chirurgien reste votre interlocuteur privilégié dans cette démarche.